Principes actifs des cosmétiques bio Le terme "principe actif" Dans la cosmétique naturelle et bio, les "principes...
Le beurre de karité
Le karité (Vitellaria paradoxa ou Butyrospermum parkii), appelé également « l'arbre à beurre » ou « l'or des femmes », est un arbre du genre Vitellaria, qui appartient à la famille des Sapotaceae. Les amandes de ses noix sont utilisées pour fabriquer le beurre de karité.
L'arbre à feuilles caduques mesure entre 10 et 15 mètres. Il ne fleurit qu'au bout de 18 ans et produit alors en discontinu des fruits d’une couleur brune pendant une durée de 100 années. Il peut vivre de deux à trois siècles.
Sa cime est puissante et fortement ramifiée. Elle retombe presque jusqu’au sol quand il a ses feuilles lors de la saison des pluies.
Son tronc peut atteindre entre 1,5 et 1,8 mètre de diamètre. L’écorce est de couleur grise ou noire, épaisse et fissurée horizontalement et verticalement1. Lorsque celle-ci est entaillée, elle laisse apparaître du latex, existant également dans les feuilles et les rameaux.
Le karité n'atteint l'âge adulte que vers 30 ans où il pourra produire 15 à 30 kg de fruits, soit environ 6 kg d'amandes sèches qui permettront d'obtenir 2 kg de beurre de karité, soit
un rapport d'un tiers1. L'arbre donne le maximum de fructification entre ses 50 et 100 ans, ce qui est un grand obstacle à sa culture.
Avant de fabriquer le beurre de karité, sont ramassés entre mai-juin et mi-septembre
La récolte des fruits, l’extraction et la production du karité sont principalement effectuées par près de seize millions de femmes issues des zones rurales, dont elles améliorent la situation économique, ce qui a donné au karité son surnom de « l'or des femmes ». Cependant, « (la) filière internationale du karité est, de façon générale, contrôlée essentiellement par des hommes et est dominée par quelques agents en situation de monopole », ce qui relativise la dimension de « commerce équitable »
Femmes à toutes les étapes de la fabrication du beurre de karité
fruit de karité
Le fruit, appelé également karité, se présente sous la forme de grappes de fruits ovoïdes de couleur vert sombre à brun mesurant entre quatre et huit centimètres de long et pesant entre 10 et 57 g.
C'est une baie charnue et comestible renfermant une, voire deux amandes dures (comparable à une graine d'avocat i.e. son noyau), d'une teinte blanchâtre, entourée(s) d'une coque mince et de pulpe
Une fois les fruits ramassés (juin-septembre), ceux-ci sont débarrassés de leur pulpe, ce qui permet d'obtenir alors une noix qu'on fait sécher. On récupère ensuite l’amande en concassant les noix. On la lave et on la laisse sécher dans la coque intacte pour éviter l'acidification (augmentation de la teneur en acides gras libres) de l'amande dues à l'action des micro-organismes. Bien préparées les amandes peuvent ainsi se conserver un an sans dégradation.
La récolte des fruits et la préparation des amandes demande une heure de travail par kilo d'amandes sèches.
Ensuite, on concasse l'amande, la torréfie et on la moût pour obtenir une pâte épaisse. Après traitement, trois kilos d'amande donnent environ un kilo de beurre.
Il existe trois méthodes pour extraire le beurre de l'amande contenue dans le fruit du karité.
La méthode traditionnelle
La pâte épaisse obtenue va être mélangée à de l’eau et vigoureusement barattée. Les femmes brassent la pâte obtenue avec de longues spatules, tandis que le mélange chauffe.
L’immersion dans l’eau bouillante va permettre de séparer le beurre des autres composants de l’amande, notamment les impuretés qui se déposent au fond du récipient. Une fois retiré, le beurre flottant en surface est malaxé avant d’être cuit longuement afin de permettre à l’eau de s’évaporer et aux impuretés de se déposer. L’huile (en fait le beurre liquide) ainsi obtenue sera filtrée avant d’être conditionnée. On obtient ainsi du beurre de karité artisanal mais la chaleur altère quelque peu ses qualités.
Quant aux impuretés restées en bas, ces dernières sont récupérées pour former des boules, qui serviront de combustible pour faire chauffer de nouvelles marmites.
Le résultat s'élève à 30 à 35 % de beurre par poids sec de noix
Triage des noix.
Cuisson des noix, pilage et broyage.
Cuisson de la pâte brute et décantage final dans une calebasse.
four
L'extraction par pression à froid
Les amandes sont simplement broyées dans une presse, à une température inférieure à 80 °C. Cette méthode mécanique ne permet pas d'extraire la totalité du beurre présent dans la noix mais c'est la méthode qui permet d'avoir la meilleure qualité puisque les principes actifs du beurre de karité sont préservés.
L'extraction par solvant
Les amandes sont broyées puis on utilise un solvant, l'hexane. Le beurre encore contenu dans les amandes se dissout dans l'hexane. Ensuite, on laisse l'hexane s'évaporer et on récupère le beurre de karité. Cette méthode est la plus rentable mais le beurre de karité obtenu est de qualité inférieure.
Le résultat s'élève jusqu’à 45 % de beurre par poids sec de noix.
En Occident
La plus grande partie de la production de beurre ou composants du beurre est issue d'importations sous forme d'amandes transformées en Occident et en Asie, ce qui prive les pays producteurs et les transformatrices traditionnelles d'une part importante de la plus-value de la filière. « Le beurre de karité est extrait à l’aide de procédés industriels, principalement en Europe, puis séparé en deux fractions : une fraction de graisse végétale (stéarine) – vendue pour la formulation d’équivalents ou d’améliorants du beurre de cacao (CBE/CBI) et de margarines – et une fraction d’huile, utilisée comme base bon marché dans la production de margarines, ainsi que comme composante d’aliments fourragers ». Cette oléine est aussi revendue aux fabricants de cosmétiques, et malgré des campagnes intensives de marketing sur l'effet bénéfique du secteur dans l'autonomisation des femmes, il représenterait 50 % du karité utilisé dans la filière cosmétique
Beurre
Cosmétique et paramédical
Article détaillé : Beurre de karité.
Beurre de karité non-raffiné
Les amandes des fruits de cet arbre servent à la fabrication du beurre de karité. Dans les pays de l'Ouest de l'Afrique, le beurre de karité est utilisé pour l'alimentation, la santé et la beauté (soin de la peau et des cheveux, contre les conditions climatiques, le vieillissement, la sècheresse, en savon), pour les rituels sacrés et les cérémonies...
Le karité a connu une renommée internationale, il y a une dizaine d'années grâce à l'industrie cosmétique. Cet ingrédient, souvent dans une version raffinée désodorisée (ce qui lui fait perdre en qualité), est intégré à divers pourcentages pas toujours indiqués sur les étiquettes dans les produits cosmétiques pour ses vertus nourrissantes et réparatrices.
Le karité a une teneur relativement élevée en tocophérols (vitamine E) et d’autres substances anti-oxydantes. Ainsi, a-t-il des propriétés hydratantes car il contient une teneur élevée d'insaponifiables et allantoïne. Il est de fait très bien toléré par la peau ; à l'application, la peau se lisse et s'assouplit.
Il peut d’ailleurs être utilisé pour apaiser en cas d’eczéma (dermite atopique) ou de psoriasis et entre dans la composition de plusieurs produits pharmaceutiques en Occident.
On lui reconnaît en outre des propriétés anti-inflammatoires46 et une action anti-oxydante
En Afrique, ce beurre est consommé depuis des millénaires
Dans les pays occidentaux, particulièrement en Union européenne (et non pas aux Etats-Unis), contrairement à l'idée commune, le karité est principalement présent dans l'industrie agroalimentaire en tant qu'exhausteur de goût (margarine, pâte feuilletée, chocolat, confiserie, biscuits et autres produits contenant de la graisse végétale). Les producteurs de chocolat utilisent le beurre de karité à la place de beurre de cacao jusqu’à 5 % dans leurs produits. Comme l'huile de palme, il figure sous la mention « matière grasse végétale » dans la liste d'ingrédients, ce qui explique la méconnaissance de son utilisation dans cette industrie.
La pulpe, riche en vitamine C, qui entoure l'amande peut également être mangée quand sa coque est encore verte, en début de saison pluvieuse en Afrique, alors que les réserves alimentaires des familles sont au plus bas. La saveur du fruit ressemble à celle d'un avocat mais elle est sucrée.
La chenille de l'arbre à karité, le Cirina butyrospermi (appartenant à la famille des Saturniidae, Lepidoptera), appelée chitoumou, est récupérée pour être consommée crue, séchée ou frite puis mangée par les populations
Karités ravagés par les chenilles de karité
Sandwich à la chenille de karité à Boromo au Burkina Faso
noix de karité
Jeune vendeuse de beurre de karité dans les rues de Tafiré, Côte d'Ivoire
Le beurre de karité est considéré comme une graisse saine
Environ 90 % de la production mondiale de beurre de karité sont destinés à un usage alimentaire principalement dans l'industrie du chocolat et autres confiseries. En particulier en Europe (et non pas aux Etats-Unis), ce beurre « est utilisé comme substitut au beurre de cacao en raison des propriétés physiques et chimiques similaires pour l'enrobage des chocolats et des bonbons, pour modifier les points de fusion ou créer des textures prisées par les consommateurs ». Il entre également dans la composition de biscuits et pâtes feuilletées pour les humains mais aussi comme élément dans l'alimentation fourragère pour les animaux.
En Afrique, dans les régions où il est produit, on l'utilise comme un beurre classique ou une huile comestible de friture en cuisine ou ajouté aux sauces comme liant et pour en modifier le goût.
Il présente l'avantage de se conserver sans agent de conservation grâce à ses quantités relativement importantes d'insaponifiables (4-11%) et tocophérols qui permettent d'assurer la stabilité aux huiles et graisses
Cosmétique et pharmaceutique
Beurre de karité du Burkina Faso à usage de soin
Les 10 % restants de la production mondiale de beurre de karité sont à destination de l'industrie cosmétique et la demande ne cesse de croître. Les industries cosmétiques et pharmaceutiques consomment ainsi chaque année entre 2 000 et 8 000 tonnes de beurre de karité. En Europe, des centaines de produits en contiennent, mentionné bien en évidence sur l’étiquette »
Propriétés
De nombreuses études se sont penchées sur les propriétés du beurre de karité34 :
Action protectrice contre le dessèchement de la peau (xérose) ; activité hydratante pour la peau et les cheveux, propriétés particulières de douceur et d'onctuosité ;
Protection contre l'érythème solaire grâce à l'action de ses esters d’acide cinnamique, « qui offrent une protection contre les ultraviolets (UV) » ; il entre ainsi dans la composition de produits de protection solaire;
Action contre le vieillissement de la peau grâce au lupéol qui prévient ses effets « en inhibant les enzymes qui dégradent les protéines de la peau »;
Puissante action anti-inflammatoire (notamment sur l'œdème des membres) et anti-oxydante. (grâce aux tocophérols et aux catéchises qu'il contient) avec un effet inhibiteur sur la promotion des tumeurs de la peau ;
Action cicatrisante sur les plaies en tant qu'agent émollient et stimulant le processus renouvelable naturel de la peau ; réparation de la barrière cutanée ; traitement des dermites sèches desquamatives, des mains gercées avec crevasses, des ulcères, vergetures, eczémas, pour des lésions non-infectées, par régénération des couches épidermiques superficielles. Ainsi, plusieurs produits émollients ou kératolytiques de laboratoire vendus en pharmacie en contiennent pour lutter contre la dermatite atopique (eczéma atopique ou dermite du nourrisson)ou le psoriasis.
On peut notamment citer une coentreprise danoise (AstionPharma) qui « utilise actuellement des insaponifiables de karité pour produire un traitement anti-inflammatoire contre l’arthrite et une crème pour le traitement local de l’eczéma et d’autres lésions cutanées (notamment dues à l’herpès) » et commercialise un « produit «nutraceutique» à base de karité qui a la capacité, cliniquement démontrée, de réduire le cholestérol chez l’homme ».
Une étude conjointe (chinoise, américaine et espagnole) récapitulative parue en 2017 met en évidence les effets bénéfiques des composants de certaines huiles végétales par l'application sur la peau (voie topique) et si elle reconnaît au beurre de karité des vertus anti-inflammatoires et anti-oxydantes, elle est plus mesurée dans la possibilité qu'il puisse réparer la barrière cutanée en cas d'atteinte et avance qu'il n'existe aucune preuve concrète de l'effet spécifique du traitement topique par le beurre de karité contre le vieillissement de la peau, la cicatrisation des plaies ou allant dans le sens de propriétés anti-cancérigènes49.
Le beurre de karité favoriserait aussi une augmentation de la circulation capillaire locale, ce qui permettrait une réoxygénation tissulaire et améliorerait l'élimination des déchets métaboliques..
savon beurre de karité Burkina Faso
https://la-caverne-de-lolo.fr/cosmetiques-bio/masque-capillaire-karite-et-monoi-certifie-bio-150-ml
https://la-caverne-de-lolo.fr/savon-bio/boite-metal-le-saint-bernard-savon-100g
et d'autres produits dans la boutiques
https://la-caverne-de-lolo.fr/
recettes
FAIRE SA CRÈME CORPS
Créez votre crème corps maison à partir de beurre de karité
Faites fondre 50g de beurre de karité, 25ml d’huile de coco et 25ml d’huile d’amande douce au bain marie. Mélangez le beurre avec les huiles puis retirez le tout du feu et laissez refroidir pendant 30 minutes. Placez le tout au congélateur pendant une vingtaine de minutes afin que le mélange durcisse légèrement. Fouettez par la suite la pâte jusqu’à l’obtention d’un beurre. Votre crème pour le corps est enfin prête. Pour une meilleure conservation, garder le mélange dans un endroit assez frais.
TALONS
Pour des talons soyeux, appliquez du beurre de karité pur sur vos talons puis recouvrez-les par un mouchoir en coton. Laissez le beurre de karité pénétrer toute la nuit. Répétez cette opération pendant 3 nuits consécutives, voire plus, jusqu’à ce que vos talons retrouvent leur souplesse et leur douceur.